Réponse des
Plénipotentiaires de Russie aux
[propositions faites par le Cabinet Autrichien ](Verona_I_7.xml)
à la
Conférence du 31 Octobre
Vérone, le 21 Octobre/2
Novembre 1822.
À la suite des propositions faites par le Cabinet Autrichien, les Plénipotentiaires de Russie ont déclaré :
« Que l’Empereur, leur Maître, ne pourroit que Se féliciter de
voir la Cour de Vienne signaler la nécessité
d’une démarche dont l’objet seroit de hâter le terme de la révolution en
Espagne, et d’encourager la nation Espagnole à secouer le joug
des factieux qui l’oppriment ;
Qu’ils sont autorisés à adhérer à cette proposition dans l’espoir que les résolutions
auxquelles donneront lieu les ouvertures de
l’Autriche jointes aux engagemens qui doivent résulter des
propositions antérieures du Ministère français, serviront à compléter le système
qu’on aura jugé le plus convenable d’adopter à l’égard de
l’Espagne ;
Qu’en conséquence il leur paroît nécessaire de prévoir dès à présent le cas où la
démarche proposée par l’Autriche seroit infructueuse ;
De définir l’attitude que prendroit chacune des Puissances intervenantes si les
représentations de leurs Ministres à Madrid
n’étoient pas écoutées ;
D’utiliser, en un mot, l’importante époque du Congrès de Vérone pour arrêter avec précision le plan de conduite
à suivre par ces Puissances dans toutes les circonstances que pourront amener leurs
explications avec le Gouvernement Espagnol et les déterminations qu’il aura
provoquées de leur part. »
Pour ce qui est du mode de la démarche en question, les Plénipotentiaires de Russie ont été d’avis qu’une déclaration faite au moyen
de notes séparées, mais uniformes quant au point de départ & au but offriroit le
plus de facilité.
C’est sur cette dernière base et dans la vue de réaliser aussi complètement que
possible les idées qu’ils venoient d’indiquer que les Plénipotentiaires de Russie ont témoigné être prêts à se concerter avec ceux
des autres Cours alliées sur la suite à donner aux propositions du Cabinet de
Vienne.